Interviewé Zhong Nanshan, académicien de l'Académie chinoise d'ingénierie et expert en maladies respiratoires.

1. Il n'est pas temps de retirer le masque
Ce n'est pas le moment de retirer le masque. La situation au pays et à l'étranger est désormais très différente. La Chine est entrée dans la deuxième phase de l'épidémie en raison de mesures très décisives, tandis que d'autres grands pays sont encore au premier stade de l'épidémie et continuent de grimper. Cela signifie que la probabilité de transmission de personne à personne est très élevée et que le nombre de cas confirmés augmente très rapidement. Le port d'un masque est encore un moyen d'autoprotection très important, et il est trop tôt pour proposer de ne pas le porter. Cependant, dans les zones où l'épidémie n'est pas grave, les lieux peu fréquentés ou les lieux vides ne sont pas forcément usés.

2. Il est trop tôt pour parler du tournant de l'épidémie mondiale
D'un point de vue mondial, l'épicentre de l'épidémie d'origine était en Europe, en particulier en Espagne et en Italie, et comprend désormais l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Le plus gros problème est celui des États-Unis, qui ont augmenté de 10 000 ou 20 000 cas par jour au cours de la semaine la plus récente. Par conséquent, il est encore tôt pour voir le tournant.
Au point d'inflexion, cela dépend si le gouvernement peut intervenir avec force. Il existe de nombreux facteurs imprévisibles dans d'autres pays, il est donc beaucoup plus difficile pour moi de prédire le point d'inflexion mondiale que de prédire la Chine. Alors que cette situation continue de se développer, je crains que cela ne prenne encore deux semaines.